Mise en oeuvre de la Gestion adaptative progressive 2023-27

En mars 2022, la SGDN a publié Mise en oeuvre de la Gestion adaptative progressive 2022 à 2026 – qui constituait la mise à jour de la version précédente de ce plan quinquennal révisé annuellement. En publiant également notre sondage sur le plan de mise en oeuvre sous forme numérique, nous avons facilité l’examen et les commentaires du public sur le plan canadien, conformément à notre engagement de transparence. Nous avons reçu des commentaires de centaines de personnes des deux régions toujours à l’étude, ainsi que de Canadiens et de peuples autochtones de l’extérieur de ces régions.

Toutefois, ce document et le sondage à son sujet ne constituent qu’un moyen parmi d’autres de recueillir des commentaires pour éclairer nos travaux. La SGDN sollicite également des contributions par le biais d’activités comme les efforts de concertation sur le terrain et en ligne, des comités de liaison communautaire, d’événements éducatifs, de groupes consultatifs, de publications dans des revues évaluées par des pairs, de notre participation à des conférences et de nos rencontres avec des représentants de tous les ordres de gouvernement.

Le sondage offre un instantané de ce que pensent les répondants, nous éclaire sur la confiance qu’ils ont dans notre capacité à mettre en oeuvre le plan canadien et relève les possibilités qui s’offrent à la SGDN. Le sondage a été conçu pour solliciter un vaste éventail de commentaires auprès des personnes intéressées, et il a été diffusé sur les médias sociaux et par le biais d’autres plateformes numériques. Comme le sondage était ouvert à toutes les parties intéressées, les résultats ne doivent pas être considérés comme statistiquement fiables. Ces résultats doivent plutôt être interprétés comme étant qualitatifs et indicatifs de tendances plus larges.

Le nombre total de participants en 2022 a été légèrement supérieur à celui de 2021. Nous avons reçu 757 sondages partiellement et entièrement remplis en 2022, contre 729 en 2021. Cependant, nous avons noté un écart entre les régions quant au taux de réponse, alors que deux fois plus de sondages nous sont parvenus du sud de l’Ontario que du nord-ouest de l’Ontario (191 et 86 respectivement). En réponse à cet écart, nous allons intensifier notre promotion du sondage sur le plan de mise en oeuvre de 2023-27 dans le nord-ouest de l’Ontario en augmentant nos efforts de concertation publique et en ayant recours à des communications numériques ciblées.

Ce type de contribution publique éclaire et guide notre travail et les commentaires reçus nous ont aidés à réviser le présent plan d’année en année. Voici un résumé des propos que nous avons entendus.

Confiance dans la SGDN

Dans l’ensemble, plus de la moitié des répondants ont déclaré avoir « confiance » ou « une grande confiance » dans la SGDN après avoir lu le plan. Les répondants ont déclaré en grande majorité qu’ils trouvaient le plan de la SGDN compréhensible, clair et transparent. En revanche, près d’un tiers des répondants ont trouvé le plan peu clair, trop technique ou incompréhensible.

Dans l’ensemble, les perceptions à l’égard de la SGDN étaient plus favorables dans le sud de l’Ontario que dans le nord-ouest de la province. À la question de savoir s’ils avaient confiance dans le plan canadien, plus de trois quarts des répondants du sud de l’Ontario ont répondu qu’ils avaient confiance en lui, comparativement à un peu plus de la moitié dans le nord-ouest de l’Ontario.

Cet écart régional nous a incité à nous pencher sur la façon dont nous communiquons nos informations aux résidents de chaque région. En 2022, la SGDN a poursuivi nos efforts de communication, en cherchant à diversifier et à élargir nos activités de sensibilisation auprès des Canadiens et des peuples autochtones de tout le pays, et en menant également des activités ciblées de sensibilisation dans les deux dernières régions hôtes potentielles. La SGDN a lancé des campagnes pour fournir des informations factuelles sur les aspects techniques du plan canadien, sur notre engagement d’intendance de l’eau, ainsi que sur les retombées tangibles associées à l’accueil du dépôt.

Dans le cadre de nos efforts continus de communication, nous continuerons de diversifier et d’élargir nos activités de sensibilisation à partir du bureau rénové de la SGDN de la région de la Nation ojibwée de Wabigoon Lake-Ignace et en augmentant le nombre de visiteurs à notre Centre mobile En savoir plus, notre unité d’exposition itinérante conçue pour parcourir le pays afin de faire connaître le plan canadien. En 2022, nous avons accru le temps durant lequel notre Centre mobile En savoir plus était sur la route pour rendre visite aux collectivités, ainsi que le nombre de visites effectuées, qui se sont élevées à 61, comparativement à 48 en 2021. Nous avons également ouvert de nouveaux bureaux à Dryden et à Teeswater et rénové notre bureau existant de Teeswater pour soutenir les efforts de concertation dans les régions hôtes potentielles.

Réconciliation

Comme les années précédentes, les répondants nous ont dit en majorité qu’ils considéraient la réconciliation comme une priorité et qu’ils souhaitaient que nous communiquions davantage les mesures que nous prenons pour favoriser la réconciliation.

Notre engagement a toujours été de rendre compte publiquement de nos progrès en matière de réconciliation. En 2022, nous avons franchi une étape importante dans notre démarche de réconciliation. Nous avons publié notre premier Rapport sur la réconciliation (2021), qui fournit une évaluation des effets de la Politique sur la réconciliation de la SGDN depuis son officialisation en 2019. Les éléments évalués comprenaient la formation obligatoire du personnel sur la réconciliation ainsi que les occasions continues d’apprentissage, les occasions informelles de formation, les systèmes de soutien du personnel et les plans de travail axés sur les collectivités.

Nous sommes résolus à poursuivre notre démarche de réconciliation. La SGDN a été l’une des premières organisations en Amérique du Nord à nous doter d’une politique officielle en matière de réconciliation, alignant ainsi nos efforts sur ceux d’autres entreprises qui se sont engagées à prendre des mesures concrètes pour répondre aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation (publiés en 2015). Nous sommes résolus à contribuer à la réconciliation dans toutes nos activités en créant, en collaboration, un avenir commun fondé sur les droits, l’équité et le bien-être.

Cette année encore, nous avons entendu que les peuples autochtones doivent participer aux travaux de mise en oeuvre du plan canadien. Nous savons toutefois que cette participation ne suffira pas à elle seule. Nous devons travailler avec les peuples autochtones, tirer des enseignements du savoir autochtone et appliquer ces enseignements à nos travaux si nous souhaitons réussir la mise en oeuvre du plan de gestion à long terme sûre du combustible nucléaire irradié. Il s’agit là d’engagements sérieux et de valeurs importantes pour notre organisation.

Transport

Plusieurs commentaires exprimaient des préoccupations quant à la sûreté du transport du combustible nucléaire irradié ou la croyance pure et simple que son transport est dangereux. Des répondants, en particulier certains du nord-ouest de l’Ontario, se sont dits inquiets de la possibilité qu’il y ait des collisions routières ou que les infrastructures de transport de la collectivité choisie soient inadéquates.

Le combustible nucléaire irradié devra être acheminé des installations d’entreposage provisoire situées près des sites des réacteurs du pays jusqu’au site du dépôt géologique en profondeur. L’approche du plan canadien en matière de transport fera l’objet d’un examen continu et de rapports publics, le programme de transport devant débuter au cours des années 2040, une fois le dépôt en service.

La SGDN a publié au cours de la dernière année deux documents de planification qui prenaient en compte le large éventail de priorités, de questions et de préoccupations exprimées à ce jour par les Canadiens et les peuples autochtones sur le transport du combustible nucléaire irradié. Le cadre de planification du transport et le Plan de transport préliminaire ont été conçus pour clarifier et faire avancer les discussions sur les moyens que nous prendrons pour transporter en toute sûreté le combustible nucléaire irradié.

L’approche de la SGDN en matière de transport continuera de faire l’objet d’un examen continu et de rapports publics. Tous les trois ans, le cadre de planification du transport sera examiné et révisé au besoin. Cette révision tiendra compte de facteurs tels que l’évolution des meilleures pratiques, les nouvelles technologies, l’adaptation permanente et l’amélioration continue.

Sûreté

À la question « Quelles sont pour vous les plus importantes priorités? », la sûreté est demeurée en tête de liste. Elle a été citée par 42 pour cent des répondants au sondage comme leur plus haute priorité, et 32 pour cent l’ont classée comme leur deuxième. La protection des gens et de l’environnement pour les générations à venir est à la base de tout ce que nous faisons et de toutes les décisions que nous prenons dans le cadre de la mise en oeuvre du plan canadien.

Nous vérifions et évaluons constamment notre conception et nos hypothèses. En juin 2022, nous avons publié des rapports Confiance dans la sûreté pour chaque site potentiel. Ces rapports sont le fruit de plusieurs années de recherche et de travail sur le terrain. Ils fournissent des renseignements détaillés qui montrent pourquoi nous estimons que les deux régions hôtes potentielles où des collectivités réfléchissent à la possibilité d’accueillir le projet seraient propices à la gestion à long terme sûre du combustible nucléaire irradié.

La levée des restrictions liées à la pandémie cette année a permis à la SGDN de faire revenir les spécialistes dans les collectivités. Lorsque la situation est devenue sûre, nous avons pu avoir des contacts directs avec les résidents et leur donner l’occasion de soulever leurs questions et préoccupations. Nos campagnes et notre personnel nous ont également permis d’aborder davantage les questions liées à la sûreté.

Nous sommes également résolus à faire en sorte que le projet soit sûr d’un point de vue social et culturel. Nous respectons cet engagement en écoutant les commentaires que nous recevons à l’échelle de la société, de la collectivité et personnelle et en adaptant nos travaux en conséquence. C’est également pourquoi tous nos travaux s’appuient sur la sagesse de notre Conseil des détenteurs du savoir autochtone. Ce groupe consultatif indépendant est composé d’aînés et de jeunes Autochtones qui contribuent à façonner le travail de la SGDN en guidant nos efforts visant à l’aligner respectueusement sur le savoir autochtone, en nous ouvrant à de nouvelles perspectives et façons de penser et en aidant notre organisation à cheminer sur la voie de la réconciliation.

Confiance dans l’ingénierie

Cette année, le sondage a montré que la plupart des répondants comprennent le volet ingénierie de la SGDN et ont une opinion favorable à son égard, le classant comme la priorité la mieux comprise. Plus précisément, 86 pour cent des répondants ont dit comprendre cette priorité, et 75 pour cent ont exprimé une opinion favorable ou neutre à son endroit. L’expertise géotechnique de la SGDN, notre approche robuste en matière d’ingénierie et le leadership du Canada dans ce domaine ont été cités dans les commentaires des répondants comme raisons expliquant leur confiance et leurs opinions favorables.

En 2022, la SGDN a réalisé avec succès une démonstration à pleine échelle des barrières ouvragées qui permettront de confiner et d’isoler en toute sûreté le combustible nucléaire irradié canadien dans un dépôt géologique en profondeur. Cette importante réussite sur le plan de la sûreté et de l’ingénierie est l’aboutissement de plus de huit ans de préparation, au cours desquels l’équipe de spécialistes techniques et de partenaires d’ingénierie de la SGDN a entre autres conçu et fabriqué les équipements et composants prototypes spécialisés nécessaires.

Le recours au Canada à un dépôt géologique en profondeur est conforme aux meilleures pratiques en vigueur dans le monde. Cette approche est le fruit de plus de 30 années de recherche-développement-démonstration de diverses technologies et techniques. Les grandes organisations de réglementation et de surveillance nucléaire s’entendent aussi sur le fait que les dépôts géologiques en profondeur constituent la voie responsable à suivre dans ce domaine.